Tableau " La Déploration du Christ"

                                  Description du projet participatif

Notre association, Saint-Juéry Patrimoine (loi 1901), porteuse de ce projet en la personne de son Président, M. Jean Vabre, a été créée en 2018. Le siège social en est situé 3, impasse Roger Salengro. Elle a pour but, selon ses statuts, de participer "à la recherche, à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine de Saint-Juéry et des Avalats".

A ce titre, elle désire préserver et restaurer le tableau « La Déploration du Christ », propriété de la ville de Saint-Juéry, inscrit à l’inventaire le 25 octobre 1976 et situé dans l’église Saint-Georges. Il s'agit d'une huile sur toile de 77/94 cm. Cette oeuvre non signée et non datée met en scène le Christ mort, pleuré par sa mère Marie, Marie Madeleine et Saint-Jean. Endommagée mais d'une belle facture, elle mérite restauration.

1) L'association :

Notre action s'inscrit dans la continuité du travail accompli par l’association au côté de la municipalité de Saint-Juéry depuis quatre ans.

- Sauvegarde et mise en valeur du sarcophage monoxyle du Xème siècle des Avalats.

- Restauration du tableau « Jésus et la Samaritaine » exposé dans l’église Saint-Benoit des Avalats.

- Espace historique du Grand Prix des Planques.

- Participation à la réalisation de nouveaux chemins de randonnées.

- Entretien des églises.

- Visites commentées de la ville.

- Etude détaillée de l’église Saint-Georges et de ses richesses qui a abouti à la publication d’un livre de 97 pages, richement illustré.

- Editions de plusieurs livres sur l’histoire de la ville.

- Des conférences, des expositions qui présentent, soit l’histoire locale, soit des personnages illustres de la collectivité.

2) Le tableau :

De nombreux peintres, depuis le Moyen-âge ont illustré la Descente de Croix et la Déploration. Cette toile, qui date de la fin du XVIIème ou du début du XVIIIème s’inscrit dans la période du Grand Siècle de la peinture française avec Nicolas Poussin et Georges de La Tour. Le peintre de notre tableau saint-juérien a pu s'inspirer de celui de Nicolas Poussin « la Lamentation sur le Christ (1655) (Dublin). Le geste délicat de Marie Madeleine soutient la main du Christ et s'apprête à lui donner un baiser. Il a pu aussi se référer à d'autres tableaux car cette représentation se retrouve à plusieurs époques et dans des lieux différents. Mais la convergence de ces deux mains avec celle de Marie, presque au centre, en fait l'originalité. Le Christ, sur les genoux de sa mère est peint de façon très réaliste, il occupe une grande place et concentre la lumière.

Les visages épargnés par les détériorations ont gardé toute leur expressivité de tristesse, de douleur, de compassion et sont traités avec grande finesse. Le regard de Marie est tourné vers le ciel, Saint-Jean, en retrait, observe. Les personnages très rapprochés s'inscrivent dans un ovale donnant ainsi plus de vie et d'intensité dramatique à la scène représentée.

Il se dégage de la contemplation du tableau une émotion certaine.

De plus, la qualité de cette œuvre a été remarquée par des professionnels du monde de l’histoire de l’Art. 

3) Origine : 

Le tableau porte en haut à gauche le blason de la famille Gardès, témoignage de donation de ce consul pour assise de sa notoriété dans la grande histoire de Saint-Juéry. L’examen des capitations de 1695 montre que cette famille est l’une des plus riche du village.  Enfin il est l’un des derniers vestiges de l’église romane attestée dès 1164, détruite, reconstruite et terminée en 1874.

4) Notre projet pour valoriser cette oeuvre :

Si notre projet est retenu, ce fleuron patrimonial deviendra visible à tout public dans la nef de l'église et constituera un attrait supplémentaire pour les visites futures. Nous avons l’intention de mettre à la disposition des visiteurs un dépliant apportant les explications nécessaires et soulignant l’aide financière accordée par le Département. L'église Saint-Georges se trouve au coeur historique du castrum avec son château millénaire fondé en 1165 par Raymond de Trencavel, sa fontaine, son lavoir, sa portanelle, son étal moyenâgeux.

Actuellement, le Département et la Communauté d’Agglomération de l'Albigeois développent le tourisme de la vallée du Tarn. Saint-Juéry en est la porte d’entrée et tout naturellement, cette restauration s’inscrit dans cette démarche... 

En conclusion, nous avons hérité d’une œuvre unique qui a plus de trois siècles d’existence. Notre désir et notre souhait est de la léguer aux générations futures telle qu'elle était à l'origine. Nous avons besoin de votre concours par votre vote.